Les démarches d'accompagnement et de soin avec le cheval foisonnent... essayons d'y voir plus clair!
Le métier d’hippothérapeute n’est pas encore reconnu et protégé en Belgique. L’offre dans la médiation équine foisonne et il n’est pas toujours facile de s’y retrouver, surtout quand on est néophyte et que toutes les pratiques semblent se ressembler.
« Il y a [donc] en Belgique autant de pratiques d’hippothérapie qu’il y a de « thérapeutes » ! » [http://www.antheanthesis.org/]L’hippothérapie et l’équithérapie sont des termes génériques qui englobent toutes les pratiques dans lesquelles intervient la rencontre entre un cheval et une personne dite déficiente.
En tant qu’
activité occupationnelle, l’activité a pour objectifs de sortir les bénéficiaires des institutions, de leur proposer une nouvelle animation qui favorisent des contacts avec la nature et les animaux. Si c’est occupationnel, le coût est réduit et il n’y a pas besoin de compétences spécifiques mise à part une connaissance minimale du milieu.
L’équitation adaptée a pour but de rendre accessible une activité jadis réservée aux personnes dites « valides ». C’est l’enseignement de l’équitation à des personnes en situation de handicap (souvent physique). Ainsi, c’est l’équitation en tant que loisirs et/ou sport avec l’apprentissage de la technique équestre via des moyens pédagogiques et du matériel adapté. Généralement, l’enseignement est assuré par des moniteurs d’équitation qui ont certaines connaissances spécifiques.
Selon Isabelle Claude,
la rééducation par l’équitation (la RPE a été initiée par Hubert Lallery)
« manifeste la volonté d’utiliser la technique équestre comme moyen de rééducation fonctionnelle. » [Claude Isabelle. 2015. Le cheval médiateur. Paris : Ed. Belin, p16] C’est démarche thérapeutique est donc principalement axée sur le plan physique par la mobilisation corporelle du bénéficiaire-cavalier.
La rééducation par le cheval (RPC) serait moins restrictive puisque bénéficiaire et cheval sont abordés dans leur globalité. Ici aussi, on
« vise à soigner ou rééduquer des déficiences plus spécifiques. » [http://www.antheanthesis.org/]La thérapie avec le cheval est une démarche thérapeutique où le cheval est un médiateur et les techniques équestres ne sont pas nécessairement enseignées.
« Le cheval est tour à tour compagnon, confident, monture, révélateur de patterns de comportements, réceptacle des émotions, support dans la prise de risque, objet de projections,… Il est aussi ce grand corps solide, doux et confiant, vif et surprenant, qui porte et qui supporte, qui emmène dans le mouvement et les sensations, et dans les rêves… » [http://www.antheanthesis.org/] L’équicie est une dénomination récente (France, 2010, initiée par Isabelle Claude) qui caractérise « l’accompagnement des personnes en situation de handicap ou atteints de souffrance passagère ou durable, et s’appuie sur la présence de l’équidé. L’équicien est un professionnel de la médiation équine. » Dans son livre, Isabelle Claude explique les raisons de la création de ce nouveau terme.
L’approche relationnelle et sensorielle est axée sur le bien-être, la relaxation, la relation. Elle invite à revenir chez soi pour pouvoir aller vers le monde.
L’équicoaching est une activité qui vise à « manager » le bénéficiaire. Ainsi, ce dernier est soutenu dans son développement. L’équicoach utilise les retours du cheval afin d’aider la personne à découvrir, dépasser, améliorer certaines de ses problématiques personnelles ou professionnelles. Le cheval est alors un révélateur, un facilitateur. L’équicoaching s’est développé tant pour les particuliers que pour les entreprises.