question d'achat

Bonjour !

Depuis toujours je rêve d'avoir mon propre cheval, comme beaucoup, peut etre l'année prochaine mais je me demande dans ma situation si cela serais raisonnable ou non :
L'année prochaine je commence un BTS par alternance, ce qui implique un salaire pour moi d'environ 580 euros. Sur ce budjet, en enlevant les frais d'essence de la voiture, il me resterais pour un cheval plus ou moins 450 euros. Sachant que je le mettrais en pension pour 220 euros par mois, serais il envisageable de devenir propriétaire ? Avec les frais de parages, véto, vermifuges ect
Eventuellement au pré les mois pas trop froid
Je précise que la question d'achat ne serais que sérieusement envisagée que si je serais '' quasiment certaine '' d'obtenir mon BTS ( fort taux d'emplois derrière ) et ok niveau budjet pour entretenir mon cheval par la suite, pour moi c'est un engagement a vie donc pas question de le vendre sauf si je n'en aurais pas le choix.

J'ai retourné la question dans tous les sens et je me dit que ce ne serais peut etre pas raisonnable mais que si j'attend encore et encore que je ne franchirais peut etre jamais le pas et que la vie est courte, il faut en profiter !

Niveau équitation j'ai actuellement le galop 4 de pleine nature et que je monte qu'en extérieur depuis 6 ans maintenant sur des chevaux irish cob ( je n'ai quasiment connu que ca ). Ce que je recherche avec mon futur cheval c'est une relation très forte, une éducation et une équitation les plus naturels possible. Je ne suis pas du tout " classique " j'ai toujours chercher les solution dans l'équitation-logique.
Se poserais ensuite la question du futur compagnon : en parcourant bon nombre de sujet de ce forum je pencherais plus vers un poulain entre 1 et 2 ans. J'ai craqué sur les chevaux type paint horse mais je pense hors budjet et je ne connait pas le caractère de la race. Je chercherais un cheval rustique pouvant vivre toute l'année au pré et avec un caractère calme, pot de colle ( essentiel pour moi ) et dynamique sans pour autant chauffé.

Je ne veut pas me précipiter et faire des erreurs, je prendrais le temps qu'il faudra

J'attend vos conseils, expériences, critiques, positive ou négatives ! :)

Qui va PIANO va SANO.
Tu as tout ton temps, ne précipites pas ce grand choix d'acquérir un cheval. Au début d'une carrière professionnelle, tout peut arriver et si ça va pas, pour une raison ou une autre, tu risques de devoir te séparer de ton cheval et alors c'est la grosse cata, car c'est ce que tu n'as certainement pas envie de faire, j'en suis certaine.

J'étais comme toi, je me suis payée ma pouliche à 18 ans et je me suis toujours débrouillée pour la garder, contre vent et marrée, je l'ai toujours et j'en suis heureuse, mais je connais trop de jeunes qui devaient se débrouiller seuls et qui ont dû faire des choix qu'ils n'avaient pas envie de faire. Je te proposes de réfléchir encore un peu et de voir si tu es vraiment sûre de vouloir prendre cet engagement maintenant. Ceci dit, demandes à ton coeur, pas à ton cerveau, car au fond de toi, tu sais ce qui est juste pour toi et ton futur cheval. Si tu le veux vraiment, tu l'auras et tu l'assumeras jusqu'au bout.

Je n'ai pas de critique ou de conseil à te faire. Je pense juste que tu es sur la bonne voie.
Tu m'as l'air assez pragmatique pour savoir si ton choix est bon ou pas.

Si tu veux bien, je vais te raconter une histoire;

Lors de ma dernière année d'étude j'ai eu un choix à faire aussi. J'étais en Allemagne, et les gens chez qui je montais, m'avais proposé un poulain (un généreux cadeau de leur part) de la jument que je montais et que j'adorais plus que tout, c'était le genre de relation que j'ai aujourd'hui avec ma pouliche. D'ailleurs Morphée est née 15 jours après que cette jument soit décédée... peut être que...? M'enfin on s'éloigne.

Il avait déjà consulté le vétérinaire et presque choisit l'étalon. J'allais ainsi me retrouver avec un superbe cheval Holsteiner, le rêve total. C'était tellement tentant, mais en même temps je savais qu'il me fallait un emploi pour assumer un tel animal. Ma décision fût longue et dure à prendre, mais j'ai fini par refusé. J'ai eu de longues discutions avec différentes personnes, qui finalement n'ont pas fait de choix à ma place. Mais m'ont simplement expliquer de petites choses, et raconté des histoires similaires.

Alors à mon tour je te raconte mon histoire, mais je ne te donnerai pas de conseils sur le chemin à prendre. Comme te dit Bogota, prends cette décision avec ton coeur, écoute le, tu sauras si le moment se présente ou si c'est seulement l'envie.

La jument de mon coeur.


De toute façon le jour viendra ou tu feras une rencontre, et que tu te diras "c'est mon cheval". C'est le coup de coeur, et ça crois moi on peux pas lutter contre.

C'est super que tu te poses toutes ces questions :)
Ca prouve que tu as vraiment conscience de la responsabilité que c'est, d'être propriétaire ...

Perso, je me suis offert mon cheval à mes 20 ans ...
J'avais juste un job étudiant chaque w-e, et j'étais encore aux études. Je gagnais un petit 600 euros par mois à l'époque, un peu comme toi :-)
Je m'en suis très bien sortie, je payais la pension, les vaccins, vermifuges, parage/ferrure, ma petite voiture, l'essence,etc., par contre ... j'avais pas pensé à une chose ...
2 ans après l'achat, j'avais tjs mon job étudiant, tout allait bien, et ... un jour, mon cheval a du être hospitalisé. J'ai eu une belle facture de 1500 euros ...
AIE!!
Et là, merci papa et maman qui m'avaient fait un compte épargne depuis ma naissance j'ai pioché dedans ...
Mais j'étais pas fière ... lol

Du coup, depuis, je mets de côté, chaque mois, sur un compte ... pour payer les factures de clinique éventuelles ...
Si c'était à refaire, je me constituerai une petite somme de 2000 euros avant même l'achat du cheval :) c'est un conseil que je peux te donner.
Sauf si bien sur, tu te dis dès le départ qu'en cas de gros problème ... tu ne fais pas de frais et préfères l'euthanasie. Mais ca ... c'est une décision personnelle :)

Mais tout est possible si tu t'en donnes la peine

Un cheval, c'est énormément de sacrifices .... aussi bien point de vue temps, que point de vue argent ...

merci pour ces précieux conseils, j'aurais encore matière a réflechir !
Pour les éventuels frais vétos, je veut justement me prévoir minimum 1 000 euros de coté au cas où ca tournerais mal dès l'achat, mais en effet je n'avait pas précisé dans mon texte. Pour moi prendre un cheval c'est aussi lui faire les soins nécessaires jusqu'au bout quelque soit la somme, comme on dit, quand on aime on ne compte pas !

Chez moi, c'est l'inverse. J'ai toujours rêvé d'avoir un cheval mais ma situation ne me le permettait pas. Peut-être que je n'étais pas prête non plus, va savoir.
Nous avons fait notre chemin , mon mari et moi en gardant l'espoir qu'un jour peut-être ... Puis, entre les travaux à la maison , un déménagement, une perte d'emploi, un enfant, encore un déménagement, puis un autre enfant , je ne sais pas très bien ce que j'aurais fait d'un cheval.
Puis, un jour, la prairie juste derrière chez moi s'est retrouvée à vendre pour une bouchée de pain et nous avons dédidé de l'acheter, ça nous garantissait une absence de voisin direct. C'était vraiment le but premier car après l'achat de ce pré, même pas cher , le budget était troué !
Puis notre chemin a croisé celui d'Atchoum, un jeune Brabançon de 18 mois ; il a été le coup de foudre de Luc, mon mari. La propriétaire était obligée de s'en séparer et les seuls amateurs qui appelaient pour son cheval étaient des marchands de viande. Comme j'hésitais et que j'étais réticente, un poulain brut de pré, c'est pas pareil qu'un cheval adulte et bien rodé ... La proprio a baissé son prix à une somme dérisoire, elle avait vraiment envie qu'il parte dans une famille plutôt que chez un boucher. Luc se sentait capable de gérer "la bête" alors il est arrivé à la maison. Le premier truc qu'on a fait, c'est le faire castrer. Puis, on s'est rendu compte que notre pré était très insuffisant pour nourrir un canasson en pleine croissance. Nous avons cherché, cherché et finalement trouvé un petit pré pas loin de chez nous, mais c'était encore juste niveau taille pour lui. Difficile de lui trouver un ou une compagne dans ces conditions. Et nourrir toute l'année, un c'était possible, deux, ça devenait juste niveau budget, du moins, ça laissait moins de place aux imprévus.
Nous avons eu ensuite la chance de trouver 2 hectares à louer et nous avons sauté sur l'occasion. Ce pré supplémentaire nous permettait non seulement d'accueillir une copine pour le gros mais aussi de faire notre foin et d'être autonome de ce côté-là. Chez nous, le petit ballot de 12-13 kilos coûte 4,70E. A 3 ballots par jour, je te laisse compter ...
Bref, Tara est venue rejoindre la famille. Un coup de foudre , cette jument, que des qualités. Quand elle est tombée malade, j'ai fait tout ce que j'ai pu pour la sauver et la facture monte très vite. Tout ça pour rien. Des souffrances pour elle, du stress et de l'épuisement pour moi, un trou abyssal dans mon budget et tout ça pour rien, son coeur a lâché.
Le gros s'est à nouveau trouvé seul et a très mal vécu la situation ... moi aussi ...
Puis, mon homme m'a offert une pouliche, une petite chipie qui met de l'animation dans la vie du gros et qui me réchauffe le coeur

Bref, tout ça pour dire qu'à 20 ans, je n'aurais pas su gérer financièrement et que je serais certainement allée droit dans le mur avec mes bestioles.
Avec le recul, je me rends compte que je gère les choses très différemment avec plus de maturité et mes choix sont différents. Je ne regrette pas d'avoir attendu, fait ma vie et ma famille avant de m'investir dans les chevaux. Je me pose beaucoup plus de questions sur eux, sur ce qui est le mieux pour eux. Je sais qu'à 20 ans, je l'aurais enfermé dans un box sans me poser de question, parce que c'est comme ça qu'on fait. Je sais qu'à l'époque, nous n'avions pas non plus toutes les informations à portée de clic comme maintenant. Mais niveau info, on trouve tout et son contraire, il faut faire des choix.

Ce qui n'implique aucunement une idée d'enfermement dans un style de vie. Les rebondissements sont nombreux et nous allons certainement encore déménager. Fin de l'été, nous mettrons notre maison en vente pour diverses raisons cumulées. Et forcément, la nouvelle maison aura obligatoirement quelques hectares pour les chevaux

Voilà mon expérience, ce n'est pas forcément la meilleure ni la pire. C'est juste un autre point de vue.

Maintenant, je pense que Bogota a bien résumé la situation, il n'y a qu'au fond de toi que tu sauras si c'est juste de prendre un cheval maintenant.

Chouette ton histoire Geneviève et en effet, comme toi, à 20 ans (enfin à 25) j'aurais enfin pu m'acheter le cheval de mes rêves. Je gagnais bien ma vie mais j'étais carrieriste et j'aurais du laisser mon cheval aux bons soins (ou non) de la pension toute la semaine ce qui n'a jamais été le but pour moi. J'ai donc préféré attendre d'avoir plus de temps, même si cela voulait dire moins d'argent.

Je trouve ça génial de chetowa de ne pas sauter sur l'occasion sans penser aux conséquences. C'est vrai qu'à 18-20 ans, les choses changent tellement. Qui sait quelle situation familiale et professionnelle sera la tienne dans 10 ans. D'un autre côté, les situations familiales et professionnelles changent même à 40 ans. On peut tous se trouver sans emploi ou autre pépin - la question est qu'est-ce qu'on est prèt à sacrifier pour pouvoir avoir et garder un cheval dans les meilleures conditions.

Merci pour cette histoire Geneviève, c'est bien d'avoir un autre point de vue tel que celui ci. Pour la question d'être prête à faire des sacrifices pour son cheval, pour moi c'est une chose évidente que je suis prête a faire.
Je vais déjà économiser sur la première année et j'espère en arriver a un budget achat + soins + transport du cheval chez moi de plus ou moins 4 000 €. Et puis en une année, les choses peuvent changées ! D'ici la je vais tenter d'arreter de loucher sur les petites annonces sur leboncoin pour ne pas craquer
Anne&duffy, oui j'ai déja eu un coup de coeur pour un cheval, je te crois quand tu dit que c'est dur de lutter contre Surtout que le loulou en question a été vendu et que la proprio avait promis des nouvelles, en 3 ans rien, pas même un mail ou un signe de vie, il me manque affreusement ... ( cheval que j'ai connu poulain et quelques fois monté durant 4 ans )

A partir du moment où tu te poses tant de questions, c'est que ta réponse sera la bonne!!
Aie confiance en toi!

Mon histoire est très différente, et je me rends compte que je suis une petite fille gâtée...

Ma première jument à 10 ans, heureusement que mon père était là pour vraiment s'en occuper car à part lui monter sur le dos et la brosser... je n'ai pas su! Evidemment j'étais jeune, mais ça reste mon grand regret! Puis on a dû la vendre, j'avais beau être très triste, on n'avait pas le choix: déménagement de l'autre côté de l'océan!!! Je garde de Carlotta de beaux souvenirs mais aussi beaucoup d'amertume de ne pas avoir été à la hauteur. Je remercie mes parents d'avoir fait les bons choix pour moi: par exemple elle n'a été qu'un été à la maison malgré tous les hectares à disposition puis mon père l'a remise à la pension estimant que je ne m'en occupais pas assez!

Pour mes 15 ans, j'ai eu Imis. Elle avait 3 ans. Elle en a 16 aujourd'hui et elle est à la maison! Mais encore une fois heureusement que mes parents étaient là financièrement, je n'ai rien eu à gérer à part la couleur du tapis...

C'est seulement depuis que nous sommes propriétaires de notre chez nous, (avec champ évidemment!!!) qu'Imis est à la maison (sinon elle a toujours été chez mes parents agriculteurs) Et comme il n'était pas question de la laisser seule, Baccarat est arrivée! C'est avec cette pouliche que je découvre les joies financières d'être proprio puisque c'est moi qui l'ai achetée (avec mon mari bien sûr!!) et pour la première fois j'achète la nourriture et je paie le véto... Et à vrai dire, je me sens à la hauteur!! Mais ce n'était pas du tout le cas avant, je n'aurais pas réussi à gérer toute seule! Merci papa maman... (qui viennent encore de temps en temps faire les clotures ou le batiments... )

Tout cela pour te dire que l'on ne devient pas "super proprio" du jour au lendemain mais que ce n'est pas pour autant que le cheval doit payer le prix de notre incompétence!! Si je n'avais pas été entourée et aidée, j'aurai fait une bien piètre propriétaire. Mais c'est aussi comme cela que l'on apprend! Et j'ai encore beaucoup à apprendre!!!

Si tu sais bien t'entourée, que tu n'es pas avare de ton temps (ni de ton argent) et que tu n'as pas les deux pieds dans le même sabot... Il faut aussi savoir se lancer!!

Oh ca non je ne suis pas avare de mon temps et de mon argent pour mes animaux

Les erreurs aident aussi a avancer :)

Je me sais déja entourée par quelques personnes, dont la personne qui tient la ferme équestre où mon cheval serais en pension durant les mois d'hiver, c'est une amie, et par ma mère qui serais toujours la en cas de coup dur pour me donner un coup de main. Par mon père c'est moins sur, pour lui un cheval est fait pour etre monté et mangé ... ( et l'achat d'un cheval serais pour lui hors de question, mais je ne lui demande pas son avis ).